Les coulisses de l’entrepreneuriat – épisode 2 – Caroline Pons

Caroline Pons

Je fais partie des éternelles optimistes, persuadée que les épreuves font grandir et que si on travaille son karma, de belles choses nous arrivent. Caroline en est la preuve incarnée ! Je l’ai rencontrée il y a un peu plus d’un an grâce à Pauline Gueguen (encore une autre belle rencontre) autour d’un café et ça a marqué le début d’une belle aventure professionnelle et d’une jolie amitié. 

Caroline fait partie de ces personnes qui donnent le sourire, transmettent de l’énergie, et donnent envie de les suivre. Travailler avec Caroline c’est pareil, c’est agréable, professionnel, concret. 

Quand j’ai démarré mon activité j’envisageais de rejoindre un club d’entreprises (féminin quand même plutôt), mais pas avant 2024, le temps d’avoir mon bébé, de reprendre et de décider quoi faire. 

Finalement je me suis faite embarquer dans l’aventure des Wonders, les deux pieds en avant et c’est clairement le meilleur choix que j’ai fait pour mon entreprise. 

Une chose est sûre, ce n’est que le début et je suis vraiment trop heureuse d’avoir recueilli le témoignage de Caroline pour ce blog ! 

 

Caroline, est ce que tu peux nous présenter en quelques mots ton activité et à qui tu t’adresses ? 

Un grand merci Cécile pour ton invitation. Je suis très heureuse de partager ici sur ton blog ces coulisses car il s’agit justement du cœur de mon métier. J’accompagne depuis plus de 3 ans maintenant les entrepreneuses à créer et développer leur entreprise en travaillant leur audace, stratégie et confiance en soi. Ma mission : que les femmes créent des entreprises rentables et joyeuses dans lesquelles elles s’épanouissent.

Pour cela, j’utilise principalement 2 leviers de réussite :

s’entourer d’entrepreneuses et ne pas rester seule avec ses problématiques et questionnements. C’est pourquoi j’ai créé la Communauté des Wonder Entrepreneuses dont le mantra est « Les talents des unes sont les solutions des autres« . Chaque mois, 2 à 3 évènements de rencontres ou d’ateliers de développement entrepreneurial sur la Rochelle essentiellement (et en visio en développement) pour échanger, se rendre visible, construire son réseau, partager et monter en compétences. 

se faire accompagner quel que soit son stade de développement. Lorsque nous lançons notre entreprise, nous avons notre domaine d’expertise (accompagnement, création de produit, sophrologie, immobilier…) mais ce n’est pas pour cela que nous savons entreprendre et que nous avons les autres compétences pour entreprendre efficacement et durablement (communication, vente, compta, administration, expérience client…) et nous pouvons aussi être limitée par des choses beaucoup plus intrinsèque à nous-même (le manque de confiance, une mauvaise estime de soi, des peurs et des croyances limitantes, une relation à l’argent complexe etc). Mon rôle est d’accompagner l’entrepreneuse à travailler sur son mindset, sa posture de cheffe d’entreprise et son leadership, de lui donner des clefs de stratégie de développement et de l’orienter vers un.e expert.e qualifié.e si ses problématiques ne rentrent pas dans mon propre domaine de compétence. 

J’interviens également en BtoB sur des questions de confiance en soi, leadership et posture pour des entreprises et des organismes pour lesquels j’aime avoir un impact sur leur bénéficiaires (étudiants, femmes, entreprises soucieuses du bien-être de leurs salariés…) : Université de La Rochelle, Social Builder, Aparentière ….

Aujourd’hui on est sur un marché très concurrentiel dans ton domaine, quel est ton secret pour te différencier ? 

Le coaching et l’accompagnement entrepreneurial sont effectivement très concurrentiel.

Si cela a pu me faire peur à l’issue de ma certification de coaching il y a 3 ans, je le vois aujourd’hui comme une opportunité et une belle nouvelle.

S’il y a plein d’offres, c’est qu’il y a plein de demandes et cela veut dire que les entrepreneurs sont conscients du besoin de se faire accompagner pour atteindre leur objectif.

Cela veut dire aussi que c’est un terrain de jeux formidable pour rencontrer et créer de jolies synergies et collaborations avec d’autres coachs ou experts entrepreneuriaux avec des compétences complémentaires aux miennes. 

Et pour répondre plus directement à ta question, selon moi le secret pour se différencier, c’est d’assumer pleinement sa personnalité et sa singularité. Une vente se fait parce qu’on a confiance dans le produit, dans la personne. Et cette confiance, elle se crée uniquement dans l’authenticité de la relation. 

Avant cette activité, j’ai eu d’autres projets entrepreneuriaux. Lorsque je me suis lancée sur mon activité actuelle, j’ai beaucoup travaillé sur ces points que j’avais laissé de côté avant : la connaissance de soi, de mes limites, des mes zones de « génies »/ « de kiffs », de mon « pourquoi », de ma vision. Cela m’a aidé à créer une entreprise qui me ressemble et à assumer un message et ce que j’ai envie d’apporter à mes clientes. 

J’ai appris à assumer ma vulnérabilité, à assumer ma vision d’un entrepreneuriat moins concurrentiel mais plus dans l’entraide et la collaboration, à déléguer ce qui hors champ de compétences / ou d’envies pour moi. 

La singularité de son entreprise, même si on est dans un domaine avec une intensité d’offres, elle passe par ce que j’appelle « la signature émotionnelle de son entreprise ». C’est un sujet passionnant que j’adore travailler avec les entrepreneuses et qui pour moi construit une base solide pour la suite. C’est cela que j’ai travaillé avec profondeur et qui me différencie je pense. 

Qu’est ce qui te plait le plus dans le fait d’être entrepreneure?

Je ne vais certainement pas être très originale mais la liberté :)) : 

– la liberté d’organisation, qui n’est pas toujours un cadeau. Il est difficile de s’imposer un cadre qui nous correspond quand on est complètement libre

– la liberté de collaboration : choisir les personnes avec qui j’aime travailler, avec qui j’ai des valeurs communes, choisir les projets qui me stimule, qui me challenge

– l’apprentissage quotidien : en 5 ans d’entrepreneuriat, j’ai appris tellement de choses sur moi-même, sur des compétences que je n’imaginais pas, sur ma propre audace à oser des choses qui me semblaient impossibles. 

J’aime créer le job qui me ressemble et me booste selon mon évolution personnelle

Comment tu fais pour garder la motivation quand tu as un coup de mou?  

Dès que je ressens un coup de mou, je l’écoute. 


1/ J’observe avec attention mon agenda des dernières semaines : qu’est-ce que j’ai fait, quel temps pour moi ai-je eu, quels sont mes projets en cours. Souvent, il y a un début de réponse dans l’agenda. Si cela fait plusieurs semaines, que j’enchaine des projets qui me prennent de l’énergie plus qu’ils ne m’en donnent, si je ne suis pas dans ma zone de « kiffs » alors ma jauge d’énergie baisse. Je suis très attentive à cela. Dans ce cas, j’essaie de rééquilibrer , d’ajuster, de faire le tri pour mettre plus de joie, de légèreté, de facilité dans mon agenda. 

2/ Je sors, je propose un café à une amie qui me fait du bien, je partage mon coup de mou. 

3/ J’accepte que tout fonctionne en cycle et que les coups de mou sont des indicateurs précieux pour apprendre à faire pause, réajuster etc. Je ne m’attends pas à être tout le temps au top de l’énergie et de ma forme. Être fatiguée, démotivée, à bout, c’est ok aussi. Ce qui est le plus important dans cette phase, c’est de l’écouter et d’en faire quelque chose avec compassion et patience avec soi-même. 

Tu as créé le réseau des Wonder Entrepreneuses, et j’imagine que tu n’osais pas espérer un tel engouement. A ton avis, qu’est ce qui fait le succès de ce réseau ? Qu’est ce qu’on peut lui souhaiter pour son développement ? 

L’engouement, qui m’a effectivement dépassée, de ce réseau tient aux valeurs fortes que j’ai eu à cœur d’y mettre et auxquelles je n’ai jamais dérogé en 2 ans. Dans la signature émotionnelle de mon entreprise, dont je parlais tout à l’heure, j’ai 4 valeurs fortes :

  • l’authenticité
  • le non jugement
  • l’amour et la joie
  • la qualité

Toutes les actions que j’ai mises en place pour les Wonder Entrepreneuses, tous les événements proposés, je les ai construits autour de ces valeurs. Cet espace de non-jugement et d’authenticité qu’offre les Wonder Entrepreneuses a fait partie du succès et c’est aussi pourquoi, je pense, que des entrepreneuses sont toujours présentes aux événements même 2 ans après son lancement. Cette vision entrepreneuriale d’entraide, de cohésion parle et le réseau des Wonder entrepreneuses permet de l’exprimer et de l’expérimenter. J’ai à cœur de montrer qu’on peut entreprendre différemment, en travaillant ensemble.

Ensuite, son succès tient également à la persévérance que j’y ai mis. Il y a eu des évènements, au départ, où nous étions 4 ou 5 , d’autres que j’ai annulé faute de participantes. J’ai appris à chaque fois à écouter les Wonder, à voir ce qui était utile, plaisait. Je n’ai jamais lâché, j’ai exploré chaque mois des formats, des propositions et j’ai énormément écouté, échangé avec les Wonder Entrepreneuses pour m’adapter à cette cible de cœur. 

Est ce que tu peux m’en dire un peu plus sur ta stratégie pour développer ton entreprise? 

Ma stratégie, je la travaille en 2 temps : son socle et sa mise en action.

Son socle : 

– je travaille régulièrement, tous les 6 mois environs :

  • Ma vision : où est-ce que j’ai envie d’être dans 6 mois, 1 an , qu’est-ce que j’ai envie d’accomplir ? qu’est-ce que je veux qu’on retienne de mon entreprise… Je travaille, ce que j’appelle ma « vision puissante »
  • Ma cible : à qui cette vision s’adresse ? A qui ai-je envie d’être utile avec cette vision ? Est-ce que je suis en contact avec ma cible, est-ce que je mets les actions nécessaires pour être en contact avec ma cible ? Qu’est-ce que je dois mettre en place pour toucher cette cible ? 
  • Mes offres : qu’est-ce que je peux proposer d’utile et d’impactant pour ma cible ? 

Sa mise en action :

Tous les 6 mois environ également :

– je liste mes actions des 6 derniers mois et je regarde en face leur résultat (pas uniquement en terme de CA mais aussi en terme de rencontres, visibilité, plaisir…) et je fais un tri sur ce que je jette, je garde et je transforme. 

– je travaille ma visibilité. Comme je connais ma cible (j’ai travaillé mon socle), je mets en place ce qui est nécessaire pour être visible de ma cible. Et pour être visible de ma cible, je le fais avec ma signature émotionnelle à moi (comme vu plus haut) que cela soit sur les réseaux, en réel etc.

– j’active mon audace. je teste, j’explore. Je me mets en action avec l’état d’esprit “d’essayer pour apprendre” et non de “faire pour réussir ». En bref, avec un état d’esprit entrepreneurial et non de « bon élève ». Cela est très libérateur. J’accepte d’adapter, d’ajuster, de renoncer, de renforcer, d’être dans un jeu d’adaptabilité et d’exploration avec ma cible et mes collaborateurs/collaboratrices. 

– et depuis quelques mois, je délègue, ce qui n’est pas ma valeur ajoutée dans mon développement d’entreprise, ce qui n’est pas ma zone de kiff et de joie, pour me concentrer sur là ou je suis la plus utile pour mon entreprise. 

Comment est-ce que tu t’organises et qu’est ce que tu as mis en place ? 

Ah ah, l’organisation, un sujet que j’adore aborder !!
J’ai mis du temps à trouver mon organisation. Mais aujourd’hui, je suis dans un système qui me correspond (jusqu’à la prochaine réorganisation 🙂

J’ai mis en place, tout d’abord, ce que j’appelle « mon planning idéal ». Ce planning, je l’ai construit en travaillant sur moi,  en connaissance de mes zones de kiffs et de mes limites, et surtout parce qu’au début je n’en avais pas, que ça partait dans tous les sens et que je me suis épuisée. 

Dans mon planning idéal (idéal, ne veut pas dire rigide 🙂

Je ne prends pas de rdv le lundi et le vendredi pour me garder des journées de travail de fond focus, pour travailler ma vision quand nécessaire, mes objectifs de la semaine, mes créations de contenu, mes préparations d’accompagnements, d’ateliers, d’intervention etc.  (ou pour partir en week-end 🙂

Je pose mes rdv physiques essentiellement le mardi et jeudi. 

Je pose mes rdv visio essentiellement le mercredi. 

Et j’ai appris à écouter d’abord mes besoins pour ensuite écouter celui des mes clientes et être pleinement disponible et leur apporter le meilleur. Cette organisation, elle me parle parce qu’elle me correspond. Je ne crois pas à l’organisation magique. Je pense qu’ici aussi, tout se teste et s’explore en s’inspirant de ce qui nous parle. 

Aujourd’hui quel est le principal frein à ton développement ? Ou plus concrètement, si tu avais une baguette magique, qu’est ce que tu changerais ? 

Aujourd’hui, je suis dans une phase de développement ou j’ai décidé justement de me faire accompagner depuis quelque mois car je présentais mes freins sur cette phase, ce nouveau cap que j’aborde pour la première fois : 


– j’ai besoin de travailler ma posture sur cette phase de développement, d’aller plus loin dans ce que j’ai déjà travaillé. J’ai besoin de faire péter quelques barrières encore.  

– j’ai besoin d’être accompagnée pour prendre de la hauteur sur ce développement. Regarder avec honnêteté ce que je peux encore déléguer, simplifier, supprimer. Mon défi d’aujourd’hui est de faire des choix dans ce développement. J’ai mille idées, mille envies, avec un fonctionnement encore de solopreneuse qui n’est plus adapté à mon stade de développement. J’apprends à faire des choix impactants sur ces idées et à changer mon fonctionnement pour faire grandir mon entreprise. 

Si on remonte à quelques années en arrière, quel conseil aurais-tu aimé recevoir avant de te lancer ? 

Entreprendre, ça s’apprend ! Et investir sur mon entreprise, c’est gagner du temps et de l’argent pour la suite. 

Je ne dis pas cela pour prêcher pour nos propres activités d’accompagnement 🙂 , je dis cela car je suis passée par là, par cette peur d’investir, par croire qu’entreprendre c’était avoir un logo, un site web et un compte insta. Ces outils sont importants et sont des piliers de visibilité, mais si derrière tu n’as pas travaillé ta connaissance de toi, ta vision, ta cible, c’est beaucoup d’énergie pour peu de résultat. 

Lorsqu’on prend un nouveau poste dans une entreprise, il nous paraît normal d’être formé. C’est exactement pareil pour l’entrepreneuriat. Il s’agit de compétences à acquérir. 

Si au contraire on fait un saut dans le futur, qu’est ce que tu souhaites pour ton entreprise, comment tu l’imagines ? Qu’est ce que tu mets en place pour atteindre ces objectifs ? 

Quelle jolie question !

Dans le futur, les Wonder Entrepreneuses ont un impact fort chez les cheffes d’entreprises. Elles permettent à ces femmes de développer leur posture et leur stratégie. La durée de vie de leur entreprise est pérenne et elles déjouent les freins (stéréotypes de genre, méconnaissances du développement entrepreneurial, solitude…). On fait monter les stats de l’entrepreneuriat au féminin qui réussit !!! 🙂

Il existe des antennes Wonder Entrepreneuses avec des ambassadrices sur la Nouvelle-Aquitaine. 

Et le Crew des Wonder Expertes, dont tu fais partie Cécile 🙂 est connu et reconnu pour la qualité de ses apports et accompagnements pour les Cheffes d’entreprises. 

Concrètement si on a besoin de tes services, comment et où peut-on te contacter ? 

J’adore recevoir vos questions ou vos propositions de rencontre en simplicité autour d’un café.

Pour cela, mon mail : caroline@bougetonreve.com
ou mon insta : @wonder.entrepreneuses

 Petite question pour la route, qu’est ce que tu aimes boire à l’apéro ? 

Selon l’humeur, le choix se fait entre une pinacolada, un martini blanc ou un shweppes agrumes 😉

J’espère que cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux ou à vos amis, et même à me laisser un commentaire !

Si vous souhaitez en savoir plus sur mes accompagnements ou si vous voulez prendre un RDV c’est juste en dessous que ça se passe !

Vous pouvez aussi retrouver les autres articles de la série « Les coulisses de l’entrepreneuriat » juste en dessous. 

Cecile, Ad Metam

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