Ce que j’aime le plus dans la vie rochelaise c’est le centre-ville, tellement dynamique ! Des jolis cafés, de délicieux restaurants et des boutiques de qualité !
J’ai découvert Picolo, et surtout Delphine, pendant le deuxième confinement.. J’avais un cadeau d’anniversaire à faire, l’envie de soutenir les commerçants locaux, Instagram était déjà dans mes outils du quotidien. Delphine m’a envoyé des photos pour que je choisisse le cadeau, a géré l’expédition du colis, un service client et une expérience d’achat qui n’ont pas de prix ! En tout cas pas la différence qu’il peut y avoir si on passe par un gros site internet dont je ne nommerai pas le nom !
Je continue avec plaisir à aller chez Delphine car elle est toujours de bons conseils, elle a énormément de références et elle nous fait nous sentir unique en tant que cliente!
On prend souvent pour acquis d’avoir un centre-ville sympa, avec de jolies boutiques pour se promener. Mais si on ne fait pas l’effort de soutenir ces boutiques en achetant régulièrement chez ces commerçants, on prend le risque de les voir fermer…
Etre commerçant.e c’est aussi être entrepreneur.e comme le dit très justement Delphine, car il faut savoir écouter le marché, se renouveler, prendre des risques pour perdurer !
J’espère que son témoignage vous inspirera et qu’il vous donnera envie d’aller faire un tour dans sa boutique si ce n’est pas déjà fait !
Delphine, est ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots et nous dire en quoi consiste votre activité ?
Mariée et maman d’une petite fille de 8 ans, j’ai 37 ans et suis rochelaise depuis l’âge de 10 ans. Depuis un peu plus de 6 ans, je tiens Picolo, une boutique de jeux, jouets, cadeaux pour enfants dans le centre ville de La Rochelle.
Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur l’histoire de votre boutique ? Est ce que c’était un rêve de petite fille, une transmission familiale ou bien une opportunité que vous avez saisie ?
Cette boutique appartenait à mes parents, elle leur appartient toujours en partie d’ailleurs car nous nous sommes associés. Ils ont repris ce fonds de commerce en 1998, l’ont développé et fait perdurer jusqu’à ce que je décide de prendre leur suite en 2017. Si j’ai passé une bonne partie de mon adolescence dans la boutique, je n’avais jamais envisagé la reprendre.
Mon rêve de petite fille, c’était d’aller à la fac de droit…ce que j’ai fait ! J’ai passé de nombreuses années sur les bancs de la fac de droit de Lille pour devenir enseignant-chercheur. Je suis tombée enceinte de ma petite fille alors que je rédigeais ma thèse de doctorat mais une fin de grossesse et un accouchement particulièrement difficiles m’ont conduit à remettre en question pas mal de choses.
C’est à ce moment-là que mes parents nous ont annoncé vouloir vendre la boutique. J’ai saisi l’opportunité, et repris la boutique.
Votre boutique est en plein cœur de La Rochelle, très bien située à deux pas du marché. Vous diriez que votre clientèle est plutôt locale et fidèle ou touristique ?
Effectivement, la proximité du marché est une vraie chance qui me permet d’avoir une clientèle rochelaise hyper fidèle mais aussi une clientèle touristique assez importante.
Aujourd’hui la concurrence est rude avec les géants de la vente en ligne qui font des promotions toute l’année, quelle est votre stratégie pour vous différencier et fidéliser ?
La clé à mon avis est de ne surtout pas essayer de faire la même chose qu’eux. Nous avons deux types de commerces radicalement différents. Ma stratégie est de proposer un choix le plus large possible à mes clients, avec une multitude de marques plus ou moins connues qui correspondent aux attentes de mes clients.
Et surtout, au sein de ces marques, j’essaie de proposer le plus large choix possible de références et des nouveautés très régulièrement. En gros, je commande très peu de quantités par référence mais beaucoup de références. Je suis donc tout le temps le nez dans mes commandes. Il n’ y a pas une journée où on ne reçoit pas un carton.
La période COVID a été compliquée pour beaucoup de commerçants, comment avez-vous réussi à tenir? Est-ce qu’après coup vous en tirez des enseignements positifs ?
La période Covid s’est avérée effectivement assez stressante, notamment le premier confinement…J’ai eu la chance d’avoir des fournisseurs compréhensifs et un peu de trésorerie…Ensuite, on s’est mis au “call et collect” et ma clientèle rochelaise a été au rendez vous ! C’est clairement la dynamique positive qui est ressortie de tout ça : les gens ont eu envie de redécouvrir les commerces indépendants et il me semble que cette envie est restée une fois le Covid derrière nous.
Delphine aujourd’hui vous vous définiriez comme commerçante ou entrepreneure ? (ou les deux?) et pourquoi ?
Il me semble être toute à la fois commerçante et entrepreneure et très sincèrement, je pense que la gestion d’un commerce de centre ville demande un très juste équilibre entre ces deux casquettes. Il faut tout à la fois être hyper disponible pour ses clients et garder un oeil sur la gestion du stock, la trésorerie et surtout continuer à proposer des choses.
Qu’est ce qui vous plaît le plus dans le fait d’être la patronne de votre boutique ?
C’est clairement l’indépendance que ce statut procure. Je ne rends des comptes qu’à moi-même, je fais mes choix, mes sélections et assume toute seule mes bêtises !
Quelle est votre stratégie pour proposer les jouets/jeux tendance, à temps pour les temps forts et la saisonnalité ?
Il faut être super à l’écoute de la clientèle et de ses envies. J’adore papoter avec mes clients, adultes et enfants d’ailleurs…Ils me donnent plein d’idées. Il n’est pas rare que je teste des marques que m’ont fait découvrir des clients. Et puis, internet et les réseaux sociaux restent de véritables mines d’idées et des vecteurs de tendances assez fiables.
Comment vous faites pour retrouver la motivation quand vous avez un coup de mou?
J’ai la chance d’être super bien entourée !
Aujourd’hui quel est le principal frein à votre développement ? Ou plus concrètement, si vous aviez une baguette magique, qu’est ce que vous changeriez ?
La taille de ma boutique reste ma plus grande frustration ! C’est clairement ce que je changerais si je pouvais. Mais je tiens trop à mon emplacement à proximité du marché pour risquer un changement de local donc on s’adapte ! (la boutique Picolo se situe 16 rue Pas du Minage juste à côté du Marché Central, ndlr)
Si on remonte à quelques années en arrière, quel conseil auriez vous aimé recevoir avant de vous lancer ?
La question de l’organisation est un point crucial quand on commence. Gérer son temps entre la présence en boutique, les commandes, l’administratif est un vrai enjeu pour ne pas se laisser déborder.
Si au contraire on fait un saut dans le futur, qu’est ce que vous souhaitez pour votre entreprise, comment vous l’imaginez ? Qu’est ce que vous mettez en place pour atteindre ces objectifs ?
J’espère pouvoir faire perdurer cette boutique de nombreuses années, peut-être lui créer une petite annexe de manière à continuer à étoffer ma sélection. Pour cela, j’essaie de rester le plus proche possible de mes clients de manière à suivre les tendances et a toujours m’adapter.
Petite question pour la route, qu’est ce que vous aimez boire à l’apéro ?
J’ai vécu à Lille pendant 10 ans : la bière est clairement mon apéro préféré !
Et question bonus, quel est votre jouet ou jeu préféré (tout âge confondu) ?
Question difficile…En ce moment, j’ai un gros coup de cœur pour les peluches en forme de plantes de la marque Jellycat 🙂
J’espère que cet article vous a plus !
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